Carnet de route

Soleil et boulettes au Steghorn & au Grossstrubel
Le 05/04/2025 par Pauline Henry
Soleil et boulettes au Steghorn & au Grossstrubel
Il est 5h15 (un peu passées) lorsque deux voitures de 4 cafistes prennent la route d'Adelboden pour s'adonner au ski de randonnée. La sortie est encadrée par Frédéric & Laurence, les participants sont Dominique,Emmanuel, Ewan, Yohan, Samuel et moi-même (Pauline).
A notre arrivée, le temps est radieux, le risque d'avalanche 2-. Après avoir réparti les 3 cordes à Frédéric, Yohan et Manu, nous prenons la benne 5 minutes pour la modique somme de 37 Francs (aller/retour et toilettes gratuits) en direction d'Engstligenalp. En bons sportifs, nous préservons nos forces et faisons un petit tour de téléski pour nous approcher du départ.
Il est à peu près neuf heures lorsque nous entamons la montée vers la crête du Strubelegga. Après deux heures de montée, nous mettons les couteaux car la neige est gelée. Nous en profitons également pour mettre nos casques. Il peut commencer à y avoir des chutes de pierres du dessus. 45 minutes plus tard, à 2800 mètres d'altitude le passage est compliqué, étroit, gelé et la pente est raide. Une partie d'entre nous poursuit la progression à skis tandis que d'autres chaussent les crampons.
(BOULETTE 1) Alors que je pensais être en appuis sur mes deux skis, un de mes skis se défausse, je chute dans la pente à 35/40°. Laurence me dit "plante...", je plante un ski dans la chute. Je suis à 2,3 mètres en contrebas ; Manu, Laurence et Yoyo sont au-dessus. Manu me lance une corde pour me sécuriser par l'amont pendant que Laurence chausse ses crampons et vient m'aider à m'apaiser, me déchausser et me mettre les crampons afin que je puisse remonter. L'opération se fait avec succès, dans le calme.
(BOULETTE 2) Concomitamment, Samuel, qui était devant et qui s'équipait pour rejoindre la crête, perd un couteau. Je crois avoir compris que le couteau a fait son petit bout de chemin, imposant à Samuel un effort de descente et de remontée dans une pente raide pour aller le chercher...
Fred a donc eu le temps de sécuriser le passage rocheux menant à la crête en installant pour le groupe une corde sur laquelle nous nous sécurisons pour monter, skis au dos, crampons aux pieds et piolet à la main.
Nous déjeunons sur la crête du Strubelegga puis nous prenons la route du Steghorn. Le temps qui était jusque là dégagé se couvre un peu. Pas de quoi nous enlever le plaisir d'être là.
La descente vers le refuge Lämmerenhûtte se fait au soleil tranquillement, sur une neige lourde/ collante (bof bof quoi). Il y avait beaucoup de monde à notre arrivée. Il faut dire que le refuge a une grosse capacité d'accueil (plus de 90 personnes), qu'il est confortable et que la météo annoncée pour le weekend est idéale.
Notre soirée a été rythmée par l'apéro, de sombres histoires de brosse à dent, des aventures de chacun (mention spéciale pour les épopées kite surf à Neuchâtel), du dîner tant attendu et de questions afférentes à la gestion de la glycémie. Promis, c'était plus drôle qu'il n'y paraît.
Après une nuit sans ronflements nuisibles et un bon petit déjeuner, à 7h45 nous nous dirigeons vers le Grosstrubel avec une petite variante qui nous contraint à poser/enlever les peaux à plusieurs reprises. Alors que nous avions rejoint un joli point de vue qu'il fallait désormais descendre pour nous rapprocher du Grosstrubel le vent s'est levé.
(BOULETTE 3) Pendant que chacun s'adonnait à la préparation de ses skis pour la descente, un ski de Manu a voulu prendre de l'avance, sans Manu. Des skieurs en contrebas l'ont rattrapé. OUF. L'aventure continue.
Nous arrivons au Grosstrubel vers midi. Nous profitons de la vue avant de redescendre un peu plus à l'abri des intempéries pour prendre notre repas de midi.
Nous nous habillons car le vent donne froid (mais notre ami le soleil reste de la partie).
Nous entamons la descente vers Engstligenalp. Rapidement, un passage raide nous oblige à substituer nos skis et bâtons par crampons et piolets. Nous évoluons prudemment jusqu'à avoir assez descendu pour mettre nos skis et prendre la descente. Le passage crampons/ski met plus ou moins de temps.
(BOULETTE 4) Nous avions presque tous chaussé nos skis et descendu une partie de la pente pour attendre le reste du groupe, lorsque nous voyons Samuel s'engager dans la descente, tomber et perdre un ski qui prend la pente à vive allure. Manu qui était un peu devant en train de descendre (au bon endroit au bon moment pour la deuxième fois du weekend) effectue un redoutable plaquer pour immobiliser le fuyard. OUF. L'aventure continue. (bis)
La suite de la descente est somme toute normale. Avec une neige, lourde et mouillée. Ce qui ne nous empêche pas de nous réjouir sur les petites trouvailles de neige moins lourde.
La journée se termine sur un bon kilomètre de skating, rondement mené par Laurence et Yohan, puis par un dernier petit tour de téléski.
Merci à tous !