Carnet de route

Rosablanche 3385m en ski de randonnée
Le 16/03/2024 par Pauline Henry
06:00, Samedi 16 mars, Parking du Crocky - Après des bises et des blagues bien trop matinales, 13 Cafistes partent en direction de Siviez à bord de trois carrosses. Quatre heures de route plus tard et (presque) sans le moindre de défaut de « Radio Pierre* », nous arrivons au lieu de rendez-vous où nous attendent les 8 autres membres de cette journée.
Jusqu’à Rosablanche, nous serons 21 Cafistes âgés de 14 ans (peut-être 15) à 77 ans. Ensuite, le groupe de JC reviendra au point de départ et celui d’Alain poursuivra en direction de la cabane de Prafleuri pour une journée complémentaire.
10 :50, le barrage - Nous attaquons la montée jusqu’au barrage de Cleuson sous le beau temps, dans une petite partie forestière. Dans l’esprit d’Alain, il faut monter assez rapidement afin de longer le lac avant midi. Ce passage d’un kilomètre et demi peut s’avérer dangereux en raison de la pente qui le surplombe et de son exposition. A cela s’ajoute le fait que ce soit étroit et le fait que nous croisons des « pisteurs » (dx Pierre*) qui descendent.
Heure inconnue mais trop tard, le lac – Nous arrivons au-dessus du barrage où nous nous engageons le long du lac avec des distances de sécurité assez importantes. La neige n’est pas exceptionnelle, nous sommes nombreux et nous croisons beaucoup de monde. Le paysage est magnifique, le soleil est au rendez-vous, mais on ne flâne pas.
14 :00, le repas - Casse-Croûte et pétanque de boule de neiges improvisée après avoir passé le Lac.
14 :30, ça repart – Montée d’une heure trente vers le Refuge St Laurent. Apparaissent alors les premières ampoules et moments de fatigue liés au trajet ainsi qu’au poids des sacs lestés de duvets et du matériel de sécurité glacier pour le Groupe d’Alain.
16 :00, l’installation – Les premiers d’entre nous arrivent au refuge St Laurent. Immédiatement, ils s’attèlent à deux travaux essentiels :
- Faire du feu pour nous réchauffer, nous nourrir et nous procurer de l’eau consommable,
- Faire le chemin qui va aux toilettes : cabanon rustique en bois offrant une vue magnifique sur la montagne. – La légende dit que nombreux sont ceux qui n’ont pas atteint le cabanon entre 19 :00 et 6 :00, empêchés par le Yeti.
Les autres rangent leurs affaires, s’accaparent des couchages plus ou moins proches des ronfleurs, jouent aux cartes, profitent du soleil, discutent…
18 :30, la « soirée » – Les premiers thés sont servis et on se presse en cuisine. Alain vérifie la météo pour 3e jour. Jusque-là, le départ de son groupe pour Prafleuri est incertain en raison des mauvaises prévisions météorologiques et nivologiques qui rendraient dangereux -notamment- notre retour par le long du lac de Cleuson (inévitable). Les prévisions dont il prend connaissance ne semblent pas optimistes, le suspense demeure.
Après un diner de Chef : soupe / pâtes au beurre/ comté pain / brioche/ Génépi pour fêter le diplôme d’instructeur d’Alain, il est l’heure d’aller rejoindre nos duvets !
06:15, dimanche 17 mars, jour 2 – Plus ou moins réveillés- Petit déj, rangement du refuge et des sacs, pipi, peautage des skis et c’est reparti ! Nous partons pour Rosablanche avant 8 :00, Alain devant, et JC en serre file, le temps est moins bon que la veille (pas de journée blanche mais pas de ciel bleu !).
Aux alentours de 09 :00, pause météo - nous faisons une première pause pour nous déshabiller. Alain en profite pour avoir un dernier aperçu sur la météo du lendemain. Les intempéries prévues se confirment, le 3e jour de ski initialement prévu est définitivement annulé. Nous terminerons notre weekend et la sortie avec l’autre groupe, à 21. Nous repartons et entamons la montée jusqu’à Rosablanche, ce n’est pas particulièrement exigent, nous traversons des « faux plats » dans un temps mitigé. Nous ne faisons pas beaucoup de pauses et le groupe se distend.
10 :45, l’attente - En bas de la dernière montée pour atteindre l’arrête de Rosablanche, il est décidé de se regrouper. Afin que la première partie du Groupe n’ait pas trop froid, elle est invitée à monter « lentement » derrière Emmanuel. Alain nous rattrapera.
12 :00, Rosablanche ! – Quelques conversions plus tard, le groupe est réuni dans son intégralité à la base du sommet de Rosablanche. La vue de ce sommet nous a été vendue comme étant exceptionnelle. Ce n’est malheureusement pas une réalité pour nous ! Ce n’est pas une journée blanche mais la vue n’est pas dégagée. Il commence d’ailleurs à y avoir un peu de vent. Seuls quelques téméraires rejoindront le sommet culminant à 3385 mètres -ils n’ont pas eu une meilleure vue que les autres, mais ils l’ont fait !- Pour le rejoindre, ils ont grimpé à pied 50 mètres de dénivelé dans la neige. Ils sont revenus fiers et enchantés de rechausser leurs skis. À défaut d’avoir eu une belle vue, nous aurons une bonne neige sur une importante partie de la descente !
12 :30, la descente – C’est avec plus de visibilité que le matin et dans de grands espaces recouverts d’une neige agréable que nous nous attelons à la descente. Le groupe a plus d’homogénéité sur la descente et nous allons relativement vite -pour dire que nous sommes 21 !-.
14 :00, « midi » – Nous déjeunons non loin de l’endroit où nous nous sommes arrêtés à l’aller. La différence notable est la présence d’un cabanon avec une table pour asseoir quelques personnes. Ce petit confort est bienvenu après 6 heures d’exercice !
14 :30, descente finale – Nous ne sommes plus très loin des voitures. Il nous reste une heure de descente. Nous devons passer par le même chemin que la veille : le long du lac de Cleuson. Avant de partir, on nous donne deux règles : garder l’ordre que nous avions jusqu’alors sur la descente, respecter une distance de sécurité entre nous - comme nous sommes à la descente, elle est moindre qu’à l’aller mais il faut le faire, il y a des endroits où nous sommes lents et sous une pente. La neige est meilleure que la veille (un peu moins fondue). Après un petit regroupement au-dessus du barrage, c’est redescente par la forêt jusqu’au parking.
15 :30, rangement des affaires et bières ! – sans commentaire
16 :00, trop tard – Après s’être mutuellement motivés pour un temps de convivialité, il est l’heure de rentrer. Les cafistes de Montbéliard sont dans les bouchons en Suisse, mais il en faut plus pour avoir raison de « Radio Pierre », qui tiendra jusqu’à l’arrivée.
*Pierre, une légende urbaine de 76 ans, époux d’Angéline, 77 ans !